De façon générale, les personnes que vous accompagnez rencontrent-elles des difficultés avec les outils (notamment numériques) mis en place ? Quels retours avez-vous de leur part par rapport à cette nouvelle forme d’accompagnement à distance ?
Difficile de faire un état des lieux précis. Le principal obstacle est celui de l’équipement, suivi de la motivation ou de l’intérêt, avant les difficultés purement inclusives.
Un constat : notre structure est engagée dans les projets d’inclusion et de veille numérique : APTIC, BIJ, promeneurs du Net, etc.
Mais qu’en est-il des publics que nous accompagnons ?
En effet, nous disposons aujourd’hui de nombreux outils et de nombreuses ressources pour accompagner nos publics dans les dimensions de l’évaluation, de l’orientation, de la montée en compétence et de la préparation à l’emploi.
Pourtant, il me semble que la réponse de nos publics à ces usages numériques reste modeste. La crise sanitaire nous donne la possibilité d’un test grandeur réelle, mais aussi de faire un état des lieux de la capacité numérique de nos publics.
Dans cet esprit, j’ai demandé à l’une de nos salariées qu’elle prépare un tableau, dans lequel nous recueillerons, au fil de l’eau, des éléments sur les usages numériques de nos publics, avec pour entrées : le nom, prénom, sexe et l’âge de la personne accompagnée. Il s’agira également de préciser de quelle ressource matérielle elle dispose d’une part : téléphone portatif/smartphone/tablette, PC/imprimantes, scanner/type de forfait. D’autre part d’évaluer son degré d’autonomie numérique pressenti/ressenti (de 1 à 5), son intérêt pour les technologies de l’information et la communication (de 1 à 5), et sa volonté à les mobiliser dans son accompagnement (de 1 à 5).
Nous alimenterons ce tableau dans le cadre d’une diffusion à nos publics avec pour support un questionnaire Google Forms ou il sera renseigné directement par le conseiller.
Ces premiers éléments devraient nous permettre d’objectiver les freins aux pratiques numériques.